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14 DOCUMENT DE RÉFÉRENCE VILMORIN & CIE 2016-2017

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PRÉSENTATION DE VILMORIN & CIE

Marché des semences

Les OGM*, une réponse aux nouveaux enjeux mondiaux

Les semences génétiquement modifiées sont une des solutions

d’aujourd’hui permettant aux agriculteurs de mieux répondre aux

grands enjeux agricoles et d’adapter plus aisément l’offre à la

demande, en produisant plus et mieux.

Leur rendement à l’hectare peut être, selon l’environnement, très

significativement supérieur à celui des semences conventionnelles.

Elles confèrent ainsi une plus grande efficacité aux productions

agricoles, tout en diminuant considérablement les coûts de

production. Réduisant également les traitements agrochimiques, elles

contribuent indirectement au respect de l’environnement et devraient

permettre demain de contribuer à mieux gérer les ressources en eau.

Des semences génétiquement modi ées pleinement adoptées

sur certains territoires

Au total, ce marché représente plus de 10 % des terres arables,

avec des disparités fortes selon les zones géographiques. Certains

territoires ont pleinement adopté les OGM*, à l’image du continent

américain, qui concentre la majorité des surfaces mondiales OGM*.

Ainsi aux États-Unis, pays précurseur, 92% des surfaces de maïs

cultivées sont OGM*, ce taux étant de 94% pour le soja et de 100%

pour les betteraves à sucre. L’exemple du Brésil est quant à lui

édifiant : la technologie OGM* pour le maïs n’a été adoptée qu’en

2007 et aujourd’hui, son taux d’adoption s’élève à plus de 88%.

D’autres marchés restent en revanche à ouvrir. C’est le cas de

l’Europe, où la culture des OGM* reste marginale, avec environ

136000 hectares en 2016.

Il en est de même pour l’Inde, où la culture OGM* concerne

uniquement le coton, et pour la Chine, qui regroupe à ce jour

seulement 1,5% des surfaces OGM* cultivées au niveau mondial et

qui représente un pays clé pour le développement futur des semences

génétiquement modifiées

(Source : ISAAA 2017).

Des semences OGM* mieux valorisées

Les semences génétiquement modifiées ont connu de manière

récurrente ces dernières années une croissance soutenue en termes

de valeur, parallèlement à leur progression en volume. Représentant

plus de 20 milliards de dollars en 2016 (soit une croissance annuelle

moyenne de 5,4 % sur les 5 dernières années)

(Source : Phillips

McDougall 2017)

, le marché des semences de grandes cultures

OGM* constitue aujourd’hui, en termes de valeur, plus de la moitié du

marché mondial des semences commerciales. Cela est notamment lié

à l’intégration de plusieurs traits* au sein d’une même variété.

Reflet de l’intégration de ces technologies et parce qu’elles confèrent

en conséquence des performances techniques supérieures, les

semences génétiquement modifiées sont commercialisées à un prix

de 100% à 150% plus élevé que les semences classiques, selon leur

degré de technicité.

De nouveaux traits* à venir pour optimiser les conditions de culture

Aujourd’hui, les variétés OGM* proposent essentiellement trois traits*,

qui sont de plus en plus fréquemment combinés : la résistance

aux insectes (pyrale et chrysomèle pour le maïs) et la tolérance aux

herbicides. En 2016, les traits combinés représentent ainsi plus de

32% du marché

(Source : ISAAA 2017)

.

De nouveaux caractères* seront lancés dans les années à venir, tel

que, par exemple, des plantes plus tolérantes à la sécheresse ainsi

que des variétés optimisant la consommation d’engrais.

1.3.1.4. Le développement des besoins non alimentaires

Parallèlement au marché de l’alimentation, le développement des

applications industrielles des productions agricoles peut renforcer

le potentiel de croissance du marché des semences. Il s’agit en

particulier :

de la chimie végétale - dénommée aussi « chimie verte » - dont le

marché des plastiques biodégradables,

et des agrocarburants, dont prioritairement l’éthanol, produit à partir

de maïs, qui représente 37% des utilisations de maïs aux États-Unis.

En raison de l’évolution du prix du pétrole et de l’émergence des gaz

de schiste, les agrocarburants apparaissent cependant aujourd’hui

moins attractifs.

La croissance de ces marchés, de tailles encore limitées, peut influer

positivement sur le volume d’activité en semences commerciales. Si

Vilmorin & Cie n’a pour l’instant pas engagé réellement de programme

de recherche significatif dédié à ces applications, elle reste attentive

aux évolutions de ces marchés. À ce titre, elle commercialise des

variétés de maïs et de colza dont les performances techniques sont

notablement plus élevées, afin de répondre spécifiquement aux

attentes de ce marché.

Le paysage réglementaire mondial en matière d’OGM*

En 2016, les semences OGM* représentent 185,1 millions d’hectares

(soit + 5,4 millions d’hectares par rapport à 2015) cultivés par 18 millions

d’agriculteurs dans 26 pays, dont les principaux sont les États-Unis, le Brésil,

l’Argentine, le Canada et l’Inde. Le maïs et le soja constituent l’essentiel

des cultures génétiquement modifiées dans le monde, suivis par le coton et

le canola.

Ces productions sont consommées localement pour la nutrition humaine

ou animale ou exportées vers les pays qui ont autorisé uniquement leur

consommation. Le total des pays producteurs et consommateurs s’élève à

environ quarante (l’Union européenne ne comptant que pour un seul pays).

Tous ces pays, sans exception, ont autorisé les OGM* après une procédure

d’examen réglementaire. Selon les territoires, l’approche considère uniquement

le « produit » ou consiste en une approche combinée « technique/produit ».

De très nombreux pays disposent d’une réglementation sur les OGM* en

vigueur

(http://www.fao.org/food/food-safety-quality/gm-foods-platform/maps/

regulatory-framework/en/)

; certains possèdent une réglementation pour les

importations

(http://www.fao.org/food/food-safety-quality/gm-foods-platform/

maps/feed-imports/en/)

.

Source : ISAAA 2017