16 DOCUMENT DE RÉFÉRENCE VILMORIN & CIE 2016-2017
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PRÉSENTATION DE VILMORIN & CIE
Le marché mondial des semences potagères est en conséquence
composé de multiples niches, dont la valeur ajoutée est
particulièrement forte.
L’innovation au cœur de la croissance du marché
Le marché des semences potagères présente la particularité d’être
très sensible à la performance technique de la semence.
La variété choisie par le maraîcher détermine en effet la qualité et
la valeur ajoutée de sa production, alors que le coût de la semence
reste modéré par rapport à celui des autres intrants*. Il s’agit donc
pour lui d’un choix stratégique, motivé, avant toute considération
économique, par des critères de rendement, de résistance aux
maladies et d’adéquation aux tendances de consommation.
En conséquence, le développement du marché des semences
potagères est certes lié aux évolutions de la consommation mondiale
de légumes, mais il dépend également des retombées de la recherche
des sociétés semencières et de la mise au point d’innovations, qui
vont convaincre les maraîchers d’adopter des semences à plus forte
valeur ajoutée.
1.3.2.2. Le marché des semences de grandes cultures
La valeur du marché mondial des semences de grandes cultures est
estimée à près de 32 milliards de dollars en 2016
(Source : Phillips
McDougall 2017)
, dont plus de 20 milliards de dollars pour les
semences génétiquement modifiées.
Le maïs se positionne comme la 1
re
espèce en termes de valeur,
représentant plus de 15 milliards de dollars, alors que le blé est
l’espèce la plus cultivée au monde en termes de surfaces (plus de
220 millions d’hectares en 2016, soit environ 15% des terres arables)
(Source : USDA)
.
Les débouchés du maïs sont multiples : utilisé principalement pour
l’alimentation animale (maïs fourrage ou maïs grain), il s’agit également
d’une matière première importante pour le secteur de l’industrie
(agroalimentaire, amidon, etc.). Le maïs est aussi utilisé comme source
d’énergie (agrocarburants).
Quant au blé, il est destiné en premier lieu à l’alimentation humaine et
constitue l’aliment de base pour un tiers de la population mondiale.
L’environnement de marchés en semences de grandes cultures est
resté difficile au cours de l’exercice 2016-2017. Celui-ci est impacté,
pour le maïs comme pour le blé, par le niveau toujours particulièrement
bas des prix des productions agricoles. Les variations des cours des
matières premières agricoles s’expliquent notamment par le décalage
systémique entre l’offre et la demande spécifique à toute production
agricole, par des conditions climatologiques fluctuantes selon les
zones géographiques entraînant surplus ou pénuries, ainsi que par
une spéculation persistante sur les productions agricoles.
Il n’existe pas de corrélation directe entre cours des matières premières
et prix des semences. Toutefois le faible niveau actuel des cours des
productions agricoles impacte gravement la profitabilité des exploitations
agricoles et les revenus des agriculteurs, qui sont en conséquence plus
vigilants quant à leur investissement dans les intrants*.
Le marché des semences de grandes cultures en Europe
Le marché européen est dominé par le maïs, les céréales à paille
ainsi que par le colza et le tournesol. Marqué par des tendances
contrastées selon les espèces, il a été perturbé depuis 2013-2014 par
un environnement global défavorable.
Liée en particulier à l’impact des niveaux des cours des productions
agricoles, la baisse des surfaces cultivées en maïs a ainsi concerné la
plupart des pays au cours de l’exercice 2016-2017, alors que les surfaces
de tournesol ont dans le même temps enregistré une hausse sensible.
Des surfaces de cultures OGM* marginales
La culture, la commercialisation et l’importation des plantes
génétiquement modifiées sont encadrées par des directives et
réglementations européennes. À ce jour, un seul OGM* (maïs
MON810) est autorisé à la culture et à la commercialisation dans
l’Union européenne, tandis que plus d’une cinquantaine de
types de maïs, soja, coton et canola transgéniques, incluant les
combinaisons, sont autorisés à l’importation pour l’alimentation
animale essentiellement.
Sources : Marché des céréales, France Agrimer. Septembre 2017
Évolution des prix du maïs et du blé en Europe
entre 2001 et 2017
(en euros / tonne)
Blé
Maïs
153
152
300
250
200
150
100
50
16
01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11
13 12
14 15
17
Surfaces 16-17
Évolution sur 1 an
Maïs total
13,3
-3%
>
Maïs grain
7,5
-4%
>
Maïs fourrage
5,8
-1%
Blé tendre
22,9
=
Tournesol
4,3
+4%
Colza
6,2
+3%
Source interne
Évolution des surfaces cultivées
dans l’Union européenne des 28
(en millions d’hectares)
Marché des semences