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18 DOCUMENT DE RÉFÉRENCE VILMORIN & CIE 2016-2017

1

PRÉSENTATION DE VILMORIN & CIE

Marché des semences

Le développement de l’agriculture de précision

Les agriculteurs américains ont aujourd’hui accès à différents services,

destinés à les accompagner dans la gestion de leur exploitation.

Basée sur l’utilisation des nouvelles technologies, l’agriculture

de précision met à leur disposition des données de plus en plus

détaillées, actualisées et personnalisées pour les guider dans leurs

prises de décision : choix des variétés à semer en fonction des

caractéristiques de leurs parcelles, densité de semis ou pratiques

culturales par exemple.

Cette tendance concerne également de plus en plus largement

d’autres zones géographiques et notamment l’Europe.

Le marché des semences dans les nouvelles zones

de développement

Amérique du Sud

En croissance moyenne de près de 5 % par an depuis 5 ans, le

marché sud-américain représente plus de 20% de la valeur du marché

mondial des semences en 2016, soit 7,7 milliards de dollars

(Source :

Phillips McDougall 2017)

.

Si le soja occupe une place prépondérante, le maïs est également une

espèce largement cultivée en Amérique du Sud : environ 24 millions

d’hectares lui sont consacrés en 2016, dont plus de 16 millions

d’hectares au Brésil

(Source : USDA 2017)

.

Le Brésil présente la particularité d’offrir, dans certaines régions, deux

cultures de maïs par an :

«safra»

(culture d’été) et

«safrinha»

(culture

d’hiver). En 2016-2017, les surfaces de

« safra »

et de

« safrinha »

ont progressé très significativement, conséquence d’un contexte de

marchés plus porteur pour le maïs.

Le pays est également caractérisé par un taux d’adoption des variétés

génétiquement modifiées très élevé, en particulier pour le maïs :

celui-ci s’élève à 88% en 2016 (contre 84% en 2015), soit plus de

15 millions d’hectares. Le Brésil est ainsi le 2

e

marché mondial en

termes de surfaces de maïs OGM*

(Source : ISAAA 2017)

.

Asie

4

e

marché de semences au monde en valeur, l’Asie représente près de

6 milliards de dollars

(Source : Phillips McDougall 2017)

. Caractérisé

par l’augmentation continue de la population, l’émergence des classes

moyennes et l’évolution des habitudes de consommation, le marché

asiatique est très porteur. Les plantes potagères, le riz, le coton et le

maïs sont les principales espèces en termes de valeur sur le continent.

Au sein de cette zone géographique, la Chine et l’Inde sont

positionnées comme deux pays clés :

Producteur majeur de céréales, la Chine fait partie des tout premiers

acteurs mondiaux en termes de surfaces pour le riz et le maïs.

Son marché de semences est en forte croissance, tant en

volume qu’en valeur, tirée par la modernisation de l’agriculture,

la concentration progressive des acteurs locaux et l’implication

des autorités chinoises dans ce secteur, considéré comme très

stratégique. Toutefois, concernant le maïs, cette progression connaît

un ralentissement conjoncturel, en raison de la décision des autorités

de réduire les surfaces de production.

En Inde, où l’autosuffisance alimentaire continue de représenter

un défi majeur, le marché des semences évolue également très

rapidement, avec un taux de croissance moyen sur les 5 dernières

années supérieur à 10%

(Source interne)

. Il est marqué par une

tendance à la concentration du nombre de semenciers locaux,

actuellement très élevé, et par un taux d’utilisation de semences

commerciales par les agriculteurs qui augmente progressivement.

Afrique

D’ici 2050, l’Afrique réunira près du quart de la population mondiale

(Source : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et

l’Agriculture/FAO)

. La satisfaction de besoins alimentaires immenses

passera nécessairement par un accès à des variétés de semences

performantes qui font aujourd’hui majoritairement défaut aux

agriculteurs.

Le marché africain, qui représente aujourd’hui moins d’un milliard

de dollars, se caractérise en effet par un faible taux d’adoption des

semences commerciales et en particulier des semences hybrides*.

Il est en conséquence promis à un développement considérable à

terme.

Cependant, en 2016-2017, l’Afrique du Sud a de nouveau été

sensiblement impactée par une sécheresse persistante, alors que les

conditions climatiques ont été globalement plus clémentes en Afrique

australe.

Le maïs est la principale espèce cultivée sur le continent : l’Afrique

représentait, en 2016, environ 18% des surfaces mondiales de maïs

grain, avec environ 34 millions d’hectares cultivés

(Source : ISAAA

2017)

. Il s’agit essentiellement de maïs blanc, qui constitue l’aliment

de base de la population africaine avec les potagères et les volailles,

bien que les surfaces de maïs jaune, destiné à l’alimentation animale,

progressent pour répondre à la demande accrue en volaille.

Seule l’Afrique du Sud, priorisant le maïs jaune, fait figure d’exception.

Ce marché particulièrement porteur pour les semences de grandes

cultures, et notamment en maïs avec plus de 3 millions d’hectares

cultivés, est de plus pleinement tourné vers l’innovation. Les semences

génétiquement modifiées y sont déjà largement utilisées par les

agriculteurs, avec un taux d’adoption de 90% en 2016 pour le maïs

(Sources : ISAAA et USDA 2017)

.