98 DOCUMENT DE RÉFÉRENCE VILMORIN & CIE 2016-2017
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INFORMATIONS SOCIALES, ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALES
4.1. La démarche
La démarche
4.1.1. La stratégie RSE
S’appuyant sur les fondements coopératifs de son actionnaire
de référence, Limagrain, la stratégie de Responsabilité Sociétale
d’Entreprise (RSE) de Vilmorin & Cie est bâtie dans une vision
systémique et partenariale afin de permettre des engagements
durables.
Elle émane des travaux des Business Units. Depuis 2012,
ces dernières formalisent leur propre politique RSE en s’appuyant
sur le cadre de l’ISO 26000, notamment sa déclinaison propre au
secteur agroalimentaire, et sur les 10 principes du Pacte Mondial.
4.1.1.1. La méthodologie et la hiérarchisation des enjeux
Des diagnostics et analyses de matérialité intégrant le retour de
près de 250 parties prenantes internes et externes ont été conduits
dans différentes entités du Groupe, choisies pour la représentativité
de leurs activités et de leurs responsabilités à l’égard des marchés
et de la société. Cela permet de donner au Groupe les moyens
d’identifier et transformer des problématiques environnementales,
économiques et sociétales en opportunités de développement,
bénéficiant au plus grand nombre et limitant les prélèvements sur
les ressources.
En complément, chaque Business Unit impliquée a organisé un
groupe de travail interne pour définir des objectifs à moyen terme
et formaliser son propre plan d’actions. Cette méthode basée sur
la co-construction a permis de définir une stratégie qui répond
aux enjeux RSE les plus importants de chaque activité, tout en
adaptant les plans d’actions aux spécificités des métiers et des zones
géographiques. Elle permet également d’assurer la cohérence avec
les priorités RSE formalisées par le Groupe.
En corollaire, plusieurs types de programmes sont menés dans
les Business Units pour sensibiliser les salariés, leur permettre de bien
s’approprier les sujets liés à la RSE, les informer des engagements et
des progrès en la matière. L’objectif est de garantir leur implication,
élément clé de la réussite d’une démarche RSE. Cela se concrétise
par exemple par des articles d’information dans les journaux internes,
des modules d’
e-learning
sur certains sujets comme l’éthique ou l’anti-
discrimination, ou encore des contributions volontaires et actives avec
des ONG.
En outre, pour assurer le pilotage et l’amélioration continue de la
politique RSE, un process de reporting extra-financier structuré et
normalisé, accompagné d’un glossaire d’indicateurs RSE communs
à l’ensemble du Groupe, a été mis en place. Les résultats doivent
apporter la preuve non seulement de l’engagement du Groupe mais
également de la pertinence et de l’efficience des actions entreprises.
4.1.1.2. L’organisation opérationnelle
Le management de la RSE repose sur une démarche de progrès continu
déployée à l’échelle de l’actionnaire de référence de Vilmorin & Cie,
Limagrain. Elle fait l’objet d’une organisation dédiée ; les missions RSE
sont ainsi coordonnées, depuis mars 2016, par le département RSE
de la Direction des Progrès du Groupe.
Cette dernière est rattachée à la Direction Générale et rassemble
les départements : assurances et gestion des risques, qualité
OGM*, juridique et RSE. Le département RSE est composé de deux
personnes permanentes qui s’appuient, depuis 4 ans, sur l’expertise
d’un comité RSE constitué de correspondants RSE des différentes
filiales et représentant différents métiers.
4.1.2. Les enjeux clés et l’analyse de matérialité
En 2016, le Groupe a réalisé son analyse de matérialité, en collaboration
avec un tiers externe. L’objectif était d’affiner l’identification des enjeux
de RSE et de les hiérarchiser, dans une logique d’amélioration continue
suite aux diagnostics ISO 26000 initiés en 2012. Cet exercice fournit
un outil de dialogue avec les parties prenantes externes et nourrit
les réflexions stratégiques liées à la revue de la démarche RSE.
En ce qui concerne l’évaluation des critères de matérialité, l’appréciation
interne de l’importance des enjeux listés est issue de la consolidation des
évaluations faites
via
les diagnostics ISO 26000 complétées d’interviews
supplémentaires, internes et externes pour une représentation plus juste
des activités du Groupe. Une pondération des résultats en fonction
du chiffre d’affaires de chaque Business Unit a été prise en compte.
L’importance pour l’externe a été définie
via
l’évaluation de trois
critères qui permettent de refléter les attentes des grandes typologies
de parties prenantes de Vilmorin & Cie, à savoir :
les investisseurs, par l’évaluation du niveau d’attentes des agences
de notation extra-financière principalement ;
le marché,
via
l’évaluation du niveau de prise en compte des
différents enjeux par les concurrents, des attentes clients et
fournisseurs exprimées dans les interviews réalisées et l’analyse des
questionnaires envoyés par les clients ;
les consommateurs et la société civile, au travers de l’évaluation
de la couverture médiatique des différents enjeux dans la presse
généraliste et économique, française et internationale.
Les résultats donnent des clés de lecture et permettent de distinguer
les éléments capitaux pour le succès présent et futur de l’entreprise
en termes de RSE, et les éléments de moindre importance. Ils sont
ré-évalués régulièrement, dans une approche de progrès continu,
afin de prendre en compte au mieux les évolutions de contexte et
les attentes des parties prenantes. En 2017, l’analyse de matérialité
a ainsi été revue suite à l’analyse des sujets RSE de 5 titres de presse
japonais et de retours d’interviews internes et externes effectuées
sur le périmètre de VILMORIN-MIKADO.