Vilmorin & Cie - Document de référence 2017-2018

DOCUMENT DE RÉFÉRENCE Vilmorin & Cie 17 2017-2018 1 De multiples niches à forte valeur ajoutée Les acteurs du marché des semences potagères sont regroupés près des grandes zones de production ou de consommation. Ce secteur, fortement concentré, reste cependant très atomisé en termes de produits. Les nombreuses particularités du marché des légumes expliquent cette segmentation et en particulier la très grande diversité en termes d’espèces (plus de 150 espèces botaniques sont cultivées dans le monde), avec une importante diversité des types de produits au sein d’une même espèce (forme, calibre, couleur, goût) et de larges gammes. Cela permet de couvrir tous les créneaux de commercialisation, de la production de saison à celle de contre-saison, tout en répondant aux goûts et aux habitudes alimentaires des populations. Certaines productions sont très localisées, comme le radis Daïkon au Japon ou le tomatillo au Mexique, alors que d’autres légumes sont produits mondialement. C’est le cas de la tomate, légume le plus cultivé et le plus consommé dans le monde, qui est également la 1 re espèce mondiale en valeur : la tomate représente ainsi près du tiers des surfaces mondiales totales consacrées aux légumes. L’oignon, le concombre, le poivron, la carotte, la pastèque, le chou et le melon sont aussi des espèces de premier plan au niveau mondial en termes de valeur. La segmentation des marchés potagères provient en outre de la grande variété des modes de production des légumes (plein champ, abris froids ou chauffés – tunnels, serres plastiques, serres en verre, etc.) ainsi que de la forte dispersion géographique des zones de production. Le marché mondial des semences potagères est en conséquence composé de multiples niches, dont la valeur ajoutée est particulièrement forte. L’innovation au cœur de la croissance du marché Le marché des semences potagères présente la particularité d’être très sensible à la performance technique de la semence. La variété choisie par le maraîcher détermine en effet la qualité et la valeur ajoutée de sa production, alors que le coût de la semence reste modéré par rapport à celui des autres intrants*. Il s’agit donc pour lui d’un choix stratégique, motivé, avant toute considération économique, par des critères de rendement, de résistance aux maladies et d’adéquation aux tendances de consommation. En conséquence, le développement du marché des semences potagères est certes lié aux évolutions de la consommation mondiale de légumes, mais il dépend également des retombées de la recherche des sociétés semencières et de la mise au point d’innovations, qui vont convaincre les maraîchers d’adopter des semences à plus forte valeur ajoutée. 1.3.2.2. Le marché des semences de grandes cultures La valeur du marché mondial des semences de grandes cultures est estimée à près de 34 milliards de dollars en 2017 (Source : Phillips McDougall 2018) , dont plus de 21 milliards de dollars pour les semences génétiquement modifiées. Le maïs se positionne comme la 1 re espèce en termes de valeur, représentant plus de 16 milliards de dollars, alors que le blé est l’espèce la plus cultivée au monde en termes de surfaces (217 millions d’hectares en 2017, soit environ 15% des terres arables) (Source : USDA) . Les débouchés du maïs sont multiples : utilisé principalement pour l’alimentation animale (maïs fourrage ou maïs grain), il s’agit également d’une matière première importante pour le secteur de l’industrie (agroalimentaire, amidon, etc.). Le maïs est aussi utilisé comme source d’énergie (agrocarburants). Quant au blé, il est destiné en premier lieu à l’alimentation humaine et constitue l’aliment de base pour un tiers de la population mondiale. Le blé tendre sert à fabriquer le pain, les biscuits et les viennoiseries alors que le blé dur est utilisé pour produire les pâtes alimentaires et les semoules. L’environnement de marchés en semences de grandes cultures est resté difficile au cours de l’exercice 2017-2018. Celui-ci est impacté, pour le maïs comme pour le blé, par le faible niveau des prix des productions agricoles. Les variations des cours des matières premières agricoles s’expliquent notamment par le décalage systémique entre l’offre et la demande spécifique à toute production agricole, par des conditions climatologiques fluctuantes selon les zones géographiques entraînant surplus ou pénuries, ainsi que par une spéculation persistante sur les productions agricoles. Il n’existe pas de corrélation directe entre cours des matières premières et prix des semences. Toutefois, le faible niveau actuel des cours des productions agricoles impacte gravement la profitabilité des exploitations agricoles et les revenus des agriculteurs, qui sont en conséquence plus vigilants quant à leur investissement dans les intrants*. Sources : Marché des céréales, France Agrimer. Septembre 2018. Blé Maïs Évolution des prix du maïs et du blé en Europe entre 2001 et 2018 (en euros / tonne) 1.3. Marché des semences PRÉSENTATION de Vilmorin & Cie 195 170 300 250 200 150 100 50 16 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 13 12 14 15 17 18

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